Face à ces décisions qui nous dépassent, on oscille tous entre colère et résignation, entre impuissance et « désobéissance », entre perte de sens et spiritualité profonde, entre peur et révolte.

De mon côté, j’observe : j’observe mes amis, mes clients, ma famille. Nous passons tous par ces états-là. Je vois certains de mes coachés en grande difficulté et je me sens par moment, inutile dans ce contexte où nous ne contrôlons plus grand chose.

Alors, je fais ce que je sais faire de mieux : offrir de mon temps, écouter, accueillir les peurs, les inquiétudes, prendre soin d’eux et leur redonner confiance en eux. Proposer un endroit où ils peuvent se « reposer », se « poser », oser dire, oser TOUT dire, oser se dire. Leur offrir un second souffle, celui qui leur permet de repartir, d’avoir un esprit plus clair pour traverser cette période de m**** !

Alors comment je fais, moi, pour avoir un deuxième souffle ?

Je médite un peu plus longtemps pour me centrer (une pratique instaurée depuis des années), je distille du précieux dans mes journées : je profite du temps qui m’est donné pour me poser un peu plus, je savoure des moments authentiques avec mes enfants. Je ne lâche pas les temps de supervision pour partager (même à distance) avec mes collègues. J’échange avec mon équipe pour regarder comment rebondir ensemble.

J’ai la chance d’avoir une forêt à côté de chez moi dont je profite tous les jours pour promener mon chien. Cette heure dans ma journée prend un goût de rareté. Un moment calme et paisible avec la nature.

Je ne veux pas paraître trop optimiste, mais je pèse ma chance ! J’ai un toit, je mange à ma faim, j’ai un travail exerçable à distance, je suis bien entourée … Donc oui ! J’ai « la » chance de faire partie du faible pourcentage de la population mondiale dite “privilégiée”.

Cela me donne automatiquement un second souffle qu’on appelle la gratitude.

Et vous ?
Votre second souffle, c’est quoi ?

Vous n’en trouvez pas ?
Nous vous proposons d’en chercher plusieurs à travers ce soleil de novembre pour lister ce pour quoi vous êtes reconnaissant.e.

A bientôt !
Fabienne L’Heureux