À l’annonce de la nouvelle, je me sens angoissée. La tension monte, je cherche comment j’ai pu l’attraper, j’annule tous mes rendez-vous… Je me retrouve confinée avec ma famille, agacée de me retrouver coincée avant l’heure. (Oui, je pensais que nous arrivons vers un confinement n°3)

J’ai l’impression d’avoir perdu le goût. Du coup, je goute à toutes les cochonneries possibles pour sentir le goût des aliments (oui certainement parce que je compense !)

Le lendemain, je commence à avoir mal à la gorge … Ça y est c’est parti…Puis plus rien… Mon cerveau me joue des tours, on est en mode « défense », tout est là pour me persuader que je suis malade !

Mon médecin m’invite à refaire un test PCR car elle imaginait que c’est un « faux positif ». En effet, le test est négatif. J’apprends donc le résultat soulagée, goguenarde par rapport à mon état et renforcée par ce que le cerveau est capable de mettre en place lorsqu’on est stressé ou angoissé.

La peur est une émotion archaïque, elle a été nécessaire pour nous prévenir d’un danger réel (guerre ou incendie). Aujourd’hui nous n’avons plus peur dans notre quotidien d’occidental, d’un animal féroce ou d’un ennemi. Cela s’est transformé en angoisse de vie ou de mort, en l’occurrence aujourd’hui, la peur de la maladie.

Attention aux petites ou aux grandes histoires que l’on se raconte, de surcroît en période de crise.

Qui craint de souffrir
souffre déjà de ce qu’il craint !

MONTAIGNE

Et vous ? Quels sont vos ressentis ?
Fabienne L’Heureux