Les entreprises, elles, elles font de leur mieux. Elles essaient de survivre dans cette crise impressionnante, à la fois sanitaire et économique. Comme de bons marathoniens — et ce, sans entraînement préalable — nous courrons vers la ligne d’arrivée … qui ne fait que reculer.

Alors, nous nous lassons, nous nous décourageons ! Et pourtant il faut bien continuer à vivre, à avancer, malgré tout. Et pourtant, il faut bien tenter de surnager en attendant que tout ça, ça s’arrête enfin.

Pendant ce temps, des managers à bout de souffle, des patrons fatigués, me demandent comment rassurer leurs collaborateurs. Effectivement, cela peut être difficile, complexe, inatteignable … quand il n’y a plus, pour le moment, de vision à moyen terme ou à long terme.

Se recentrer sur soi

Ce que je propose, en tout premier lieu, c’est d’abord de se recentrer sur soi, afin de réussir à se ressaisir avant tout. Relever la tête. Regarder au dessus du niveau de la mer. Cibler l’horizon. Un manager inquiet ou un patron usé ne pourront rassurer personne, même pas eux-mêmes.

Alors on souffle, on va respirer un peu. On fait ce fameux break dont je parle si souvent.

Ensuite, et ensuite seulement, on agit ! On crée des lieux de partage — via Teams, Zoom, Meet, WhatsApp, … —. On instaure des rituels courts mais oxygénants et légers, des temps où l’on ne parlera pas nécessairement business.

Et surtout, on est transparent : si ne sait pas, on ne sait pas … et on le dit. On avance à petits pas, tranquillement. Parce qu’on le sait … on va la traverser cette tourmente, ensemble, et ça aussi, on le dit. Car c’est la transparence qui, même si elle n’est pas réjouissante, va permettre la confiance.

Et puis, enfin, on remercie, on valorise. Ces petits ingrédients remettront du sourire aux lèvres plutôt que de dire … « Encore un effort ! »

Alors ? Motivés ?
Fabienne L’Heureux